INFORMATIONS ET RECHERCHES MÉDICALES
Toutes les informations et documents disponibles sur le site de ViiiVRE sont fournis uniquement à titre d’information. Ils ne visent en aucun cas à remplacer un avis médical spécialisé et ils ne doivent pas être utilisés comme base pour un diagnostic ou le choix d’un traitement.

MALADIES ORPHELINES
MALADIES RARES
« Les maladies dites rares sont celles qui touchent un nombre restreint de personne et posent de ce fait des problèmes spécifiques liés à cette rareté. Le seuil admis en Europe est d’une personne atteinte sur 2 000. Une maladie peut être rare dans une région et fréquente dans une autre. Ainsi La thalassémie, une anémie d’origine génétique, est rare dans le Nord de l’Europe, alors qu’elle est fréquente autour de la Méditerranée. La ‘maladie périodique’ est rare en France mais courante en Arménie. Il y a également des maladies fréquentes qui ont des variantes rares.
Origine et caractéristiques des maladies rares
Si presque toutes les maladies génétiques sont des maladies rares, toutes les maladies rares ne sont pas génétiques. Il y a des maladies infectieuses très rares par exemple, ainsi que des maladies auto-immunes et des cancers rares. Pour un grand nombre de maladies rares, la cause demeure inconnue à ce jour.
Les maladies rares sont des maladies graves, souvent chroniques, parfois évolutives. L’atteinte peut être visible dès la naissance ou l’enfance, comme par exemple pour l’amyotrophie spinale infantile, la neurofibromatose, l’ostéogenèse imparfaite, les chondrodysplasies ou le syndrome de Rett. Cependant plus de 50% des maladies rares apparaissent à l’âge adulte, comme la maladie de Huntington, la maladie de Charcot-Marie-Tooth, la sclérose latérale amyotrophique, le sarcome de Kaposi ou le cancer de la thyroïde.
Conséquences médico-sociales de la rareté de ces maladies
Les maladies rares souffrent d’un déficit de connaissances médicales et scientifiques. Elles ne sont apparues que récemment dans les politiques de recherche et de santé publique. Pour la plupart d’entre elles il n’existe pas de traitement curatif, mais des soins appropriés peuvent améliorer la qualité de vie et prolonger la durée de vie. Des progrès spectaculaires ont déjà été accomplis pour certaines maladies, montrant bien qu’il ne faut pas baisser les bras mais au contraire poursuivre et intensifier l’effort de recherche et de solidarité sociale. »
SOURCE : Orphanet : une base de données en ligne sur les maladies rares et les médicaments orphelins. Copyright, INSERM 1997. Disponible à http://www.orpha.net : http://www.orpha.net/consor/cgi-bin/Education_AboutRareDiseases.php?lng=FR
« Les maladies rares n’ont effectivement souvent pas de traitement curatif […] 80% des maladies rares sont d’origine génétique et l’on ne dispose pas à ce jour de traitement pour la plupart de ces maladies. […] la recherche se poursuivant, un traitement peut apparaitre sur le marché dans les années qui viennent tels que des médicaments orphelins par exemple.
La recherche en génomique fonctionnelle, en permettant de mieux comprendre la fonction des gènes identifiés, permet également de nouvelles perspectives thérapeutiques, (thérapie génique, thérapie cellulaire, biothérapies). »
SOURCE : http://www.maladiesraresinfo.org/formation-informations-maladies-rares/plus-d-infos-sur-les-maladies-rares/
LA RECHERCHE
« Pendant longtemps, la recherche sur les maladies rares ou orphelines n’a intéressé que peu d’acteurs. La situation a évolué ces dernières années.
Dans le cadre du premier Plan national maladies rares (2005 / 2008), 72 millions d’euros de fonds publics ont été investis dans la recherche sur les maladies rares (programmes hospitaliers de recherche clinique et appels d’offre de l’Agence Nationale de la Recherche).
Les associations de personnes malades ont de leur côté poursuivi et accentué leurs efforts pour financer la recherche sur les maladies rares. Un grand nombre d’entre elles soutiennent en effet des programmes de recherche grâce aux fonds collectés. Parmi elles, l’Association Française contre les Myopathies a par exemple investi plus de 60 millions d’euros en 2009 dans la recherche sur les maladies rares, grâce aux dons du Téléthon.
Le règlement européen sur les médicaments orphelins a aussi permis d’encourager la recherche, le développement et la commercialisation des médicaments orphelins en Europe. Au début de l’année 2013, 1 106 médicaments ont reçu une désignation « orpheline » en Europe. Parmi ces médicaments, 78 ont obtenu une autorisation de mise sur le marché communautaire, et permettent à plusieurs millions de patients européens de vivre.
Trois domaines de recherche peuvent être identifiés :
- La recherche « fondamentale » qui vise par exemple à identifier le gène d’une maladie (aujourd’hui 2300 gènes sont identifiés pour plus de 2100 maladies).
- La recherche physiopathologique qui a pour objet de comprendre les mécanismes d’apparition de la maladie (notamment à travers la construction de modèles animaux).
- La recherche thérapeutique qui a pour objectif de mettre en place des traitements.Le temps de la recherche n’est cependant pas celui des personnes malades. Ces personnes attendent avec espoir et une impatience légitime que les travaux de recherche aboutissent rapidement. Or, la durée d’essais thérapeutiques débouchant sur un traitement est estimée entre 7 à 12 ans entre le début des essais et la mise à disposition du traitement.
Le temps de la recherche n’est cependant pas celui des personnes malades. Ces personnes attendent avec espoir et une impatience légitime que les travaux de recherche aboutissent rapidement. Or, la durée d’essais thérapeutiques débouchant sur un traitement est estimée entre 7 à 12 ans entre le début des essais et la mise à disposition du traitement.
Des résultats encourageants ont été récemment obtenus pour certaines pathologies telles que l’adrénoleucodystrophie, l’amaurose congénitale de Leber, la thalassémie, le déficit immunitaire combiné sévère lié au chromosome X (« bébés bulle »)… Il faut cependant avoir conscience que les premiers résultats enregistrés ne couvrent qu’une petite partie des maladies rares, pour deux raisons principales : le nombre de maladies (7000 environ) ainsi que le temps et les moyens nécessaires. »
SOURCE : http://www.maladiesraresinfo.org/formation-informations-maladies-rares/plus-d-infos-sur-les-maladies-rares/
ANOMALIE GÉNÉTIQUE
« […] Que signifie l’expression « anomalie génétique » ?
On parle d’anomalie génétique lorsqu’un gène est modifié lors d’une mutation. Cette mutation change le fonctionnement du gène qui donne des informations incorrectes au corps, d’où l’apparition de la maladie. Chaque cellule contient deux copies de chaque gène. Une copie est transmise par la mère et l’autre par le père. Il existe deux modes de transmission :
1 – Maladie récessive : dans ce cas, les deux copies du gène sont mutées. Les parents sont généralement porteurs d’un seul gène muté. Ils ne sont pas malades, car il faudrait que les deux gènes soient touchés. Le risque de transmettre cette mutation à l’enfant est d’un sur quatre. 2 – Maladie dominante : il suffit qu’un gène soit muté pour que la maladie s’exprime. Si un des parents est malade, le risque de transmission à l’enfant est d’un sur deux. De plus, il se peut qu’aucun des parents ne soit porteur de la mutation ; dans ce cas, on parle de mutation de novo. L’accident affectant le gène a eu lieu lors de la conception de l’enfant. En théorie, le risque qu’un autre enfant en souffre est nul (pas plus qu’un risque aléatoire), mais la descendance de l’enfant atteint aura le même risque d’être malade qu’en cas de maladie dominante (un sur deux). »
SOURCE : https://www.printo.it/pediatric-rheumatology/FR/info/pdf/11/Les-maladies-auto-inflammatoires
ANOMALIE GÉNÉTIQUE ET MALADIES AUTO-INFLAMMATOIRES
« Quelles sont les conséquences d’une anomalie génétique ?
La mutation a un impact sur la production d’une protéine spécifique et affecte donc son fonctionnement. La protéine mutée favorisera un processus inflammatoire et permettra aux systèmes déclencheurs, normalement inactifs chez les personnes en bonne santé, de provoquer de la fièvre et une inflammation chez la personne atteinte. »
SOURCE : https://www.printo.it/pediatric-rheumatology/FR/info/pdf/11/Les-maladies-auto-inflammatoires
MALADIES MONOGÉNIQUES ET MULTIFACTORIELLES
« Définitions : Maladie familiale, héréditaire, congénitale, génétique
Attention ! Il est très important de ne pas confondre ces différents termes !
- Une maladie congénitale est une maladie présente à la naissance.
- Une maladie génétique est une maladie dans laquelle les gènes jouent un rôle important. Une telle maladie est causée par une (ou plusieurs) modification(s) génétique(s).
- Une maladie (génétique) héréditaire est une maladie causée par une modification génétique transmise de génération en génération.
- Une maladie familiale est une maladie qu’on retrouve chez plusieurs membres d’une famille, sur plusieurs générations.
Essayons ensemble de mieux comprendre ces termes. Voici différentes affirmations qui sont toutes vraies :
- Certaines maladies n’ont pas d’origine génétique (ex : rhume, gastroentérite).
- Certaines maladies familiales ne sont pas héréditaires
- Toutes les maladies héréditaires sont génétiques, mais certaines maladies génétiques ne sont pas héréditaires
- Une maladie congénitale n’est pas toujours d’origine génétique
Une maladie familiale peut ne pas être héréditaire. Son caractère familial peut aussi être dû à un environnement commun nocif partagé par la famille. Par exemple, dans certaines régions il était courant que tous les membres masculins d’une famille aient une silicose (grave maladie des poumons causée par l’ingestion de silice). Pourtant, celle-ci n’était pas du tout génétique mais due au travail que faisaient la majorité des hommes dans la famille : mineur de fond.
Une maladie génétique n’est héréditaire que si la modification génétique correspondante est présente dans les cellules sexuelles. Au contraire, une maladie génétique résultant d’une mutation acquise à l’âge adulte dans d’autres cellules (par exemple cancer de la peau due à une exposition prolongée aux UV) ne peut pas être transmise à la descendance et n’est donc pas héréditaire. On estime à 5% le nombre de cancers d’origine héréditaire.
Certaines maladies congénitales sont dues à des agressions du fœtus par des substances chimiques (la mère a pris de la thalidomide, médicament toxique, pendant la grossesse) ou virales (la mère a eu la rubéole pendant le 1ertrimestre de sa grossesse). Dans ce cas, la maladie ne sera pas présente dans le reste de la famille (elle n’est donc pas familiale) et n’a pas d’origine génétique.
- Maladies (génétiques) monogéniques
Les maladies dites monogéniques sont nombreuses (estimées à plus de 5 000) mais en général de fréquence très rare. Elles sont souvent invalidantes voire fatales en l’absence de traitement ou de prévention.
Dans le cas des maladies monogéniques à forte pénétrance, la présence d’un allèle particulier (en simple ou en double exemplaire selon si la maladie est de transmission dominante ou récessive) pour un seul gène est corrélé à une forte probabilité de développer la maladie, et ceci quelque soit l’environnement dans lequel la personne vivra après sa naissance. C’est le cas notamment de la maladie de Huntington, de la mucoviscidose ou des myopathies.
Transmission des maladies monogéniques
- Transmission autosomique dominante (= dominante non liée à l’X)
Une maladie monogénique est dite « autosomique dominante » si :
– le gène associé à la maladie est situé sur un chromosome non sexuel
– la présence d’un seul allèle muté suffit à ce que la maladie se développe
La probabilité, lorsque l’un des 2 parents possède cet allèle, qu’il le transmette à son enfant est alors de 50 %, et ceci à chaque grossesse.
Exemples de maladies monogéniques dominantes : maladie de Huntington, polypose colique, syndrome de Marfan, polykystose rénale dominante …
- Transmission autosomique récessive (ou récessive non liée à l’X)
Une maladie monogénique est dite « autosomique récessive » si :
– le gène associé à la maladie est situé sur un chromosome non sexuel
– il faut que les deux allèles soient mutés pour que la maladie se développe
Exemples de maladies monogéniques récessives : mucoviscidose, drépanocytose …
- Transmission dominante liée à l’X
Une maladie monogénique est dite « dominante liée à l’X » si :
– le gène associé à la maladie est situé sur le chromosome sexuel X
– la présence d’un seul allèle muté suffit à ce que la maladie se développe
La probabilité, lorsque l’un des 2 parents possède cet allèle, qu’il le transmette à son enfant est alors de 50 %, et ceci à chaque grossesse
Exemples de maladies monogéniques dominantes liées à l’X : syndrome de l’X fragile, rachitisme non traitable par la vitamine D …
- Transmission récessive liée à l’X
Lorsque le gène impliqué dans une maladie monogénique récessive est situé sur le chromosome X, la situation est différente de celle d’une maladie autosomique récessive. La maladie surviendra presque exclusivement chez les hommes, puisqu’ils ne possèdent pas de deuxième chromosome X qui puisse apporter l’allèle « normal ». Une femme porteuse d’un allèle muté porte dans l’immense majorité des cas un allèle normal sur son autre chromosome X (l’allèle muté étant très rare, il y a peu de chances qu’elle en ait hérité deux). En général elle ne développera donc pas de maladie mais sera porteuse saine.
Exemples de maladies monogéniques récessives liées à l’X : dystrophie musculaire de Duchenne, hémophilies …
Dans ce chapitre, nous avons supposé que le gène associé à la maladie était situé sur une des 23 paires de chromosomes du noyau. En fait, il existe aussi un peu d’ADN en dehors du noyau, dans un compartiment appelé mitochondrie. Le mode de transmission est dans ce cas différent, les mitochondries étant transmises exclusivement par la mère ;
Les caractéristiques pour ce type de maladies sont les suivantes :
- Aussi bien les hommes que les femmes peuvent être atteints et peuvent avoir des symptômes très variables (diabète, surdité, etc.).
- Seules les femmes transmettent la maladie.
- Les enfants d’une femme atteinte ne sont pas tous atteints.
Nous ne parlerons pas en détails ici de cette classe de maladies.
En moyenne nous sommes porteurs de 7 mutations correspondant à une maladie monogénique récessive, présentes en un seul exemplaire ! Autrement dit, nous pouvons tous transmettre une maladie à nos enfants si notre conjoint(e) est aussi porteur d’une de ces mutations. La raison pour laquelle les maladies récessives sont malgré tout rares est que nous avons 20 000 gènes : la probabilité que nous rencontrions quelqu’un qui porte l’une des mêmes 7 mutations que nous parmi ces 20 000 gènes est donc faible.
Notion de pénétrance
Deux individus, porteurs de la même mutation dans un gène donné, ne vont pas forcément présenter les mêmes symptômes de la maladie.
La « pénétrance d’une mutation » associée à une maladie monogénique dominante correspond à :
Pénétrance d’une mutation = nombre d’individus porteurs de cette mutation et malades / nombre total d’individus porteurs de cette mutation
La pénétrance varie de 0 à 1. Si la pénétrance est complète (pénétrance=1), tous les individus porteurs de la mutation seront malades. Si la pénétrance est incomplète (pénétrance<1), un sujet porteur de la mutation pourra ne présenter aucun signe de la maladie.
Il s’agit d’une notion très importante, car en pratique la plupart des maladies monogéniques ne sont pas à pénétrance complète. Quels sont les facteurs qui modulent la pénétrance ? Il peut s’agir d’effet de l’environnement : effet de l’environnement interne, génétique, lié à la présence d’autres gènes (notamment les gènes « modificateurs ») ou effets de l’environnement extérieur.
Exemple : La phénylcétonurie est une maladie récessive. Dans cette pathologie, la présence de 2 allèles particuliers d’un même gène (le gène codant pour la protéine « phénylalanine-hydroxylase ») provoque l’incapacité de cette protéine de transformer correctement la phénylalanine (un des acides aminés présents dans la nourriture) en tyrosine. Ceci entraîne l’accumulation de composés toxiques pour le cerveau et un retard mental important dès l’enfance. Sans précaution particulière, la pénétrance de cette maladie est très élevée. Mais un dépistage systématique à la naissance (par un test de nature biochimique qui mesure l’activité de l’enzyme correspondante) a permis depuis 30 ans de sauver tous les enfants ayant hérité de ces allèles par la mise en place dès la naissance d’un régime alimentaire strict pauvre en phénylalanine et enrichi en tyrosine. Ainsi même quand la pénétrance d’une maladie est extrêmement forte dans un environnement habituel, un changement de cet environnement peut rendre cette pénétrance quasi nulle.
Enfin, la pénétrance peut varier avec l’âge. Par exemple, la maladie de Huntington est une maladie neurodégénérative à déclenchement tardif. La pénétrance varie avec l’âge : elle est de 0 % à la naissance, alors qu’à 30 ans, 20 % des sujets ont des signes de la maladie, contre 40 à 50 % à 40 ans, et 80 % à 60 ans.
Dans une maladie à pénétrance variable, il peut y avoir des « sauts de génération », c’est-à-dire des générations où personne ne déclare les symptômes de la maladie bien que les individus soient porteurs de la mutation alors que leurs enfants porteurs de la même mutation seront eux atteints.
- Maladies multifactorielles
Des causes génétiques, sociales, environnementales interagissant les unes avec les autres
Outre les maladies monogéniques décrites ci-dessus dont la fréquence au sein de la population est faible, une composante génétique est également présente dans des affections très fréquentes, telles que les maladies cardiovasculaires, l’obésité, l’hypertension, les diabètes, les maladies inflammatoires, certains cancers … Ces maladies sont dites multifactorielles et présentent les caractéristiques suivantes :
- il existe une tendance familiale certaine
- mais leur transmission au sein d’une famille n’est pas compatible avec une hérédité de type maladie monogénique
Ces maladies multifactorielles impliquent très souvent la présence simultanée de nombreux allèles de gènes différents, et ayant chacun un effet limité. Chacun de ces variants génétiques, considéré isolément, n’est ni indispensable ni suffisant pour entraîner la maladie. Au contraire, celle-ci n’apparaît que lorsqu’un certain « seuil » de susceptibilité est dépassé et ce seuil peut être atteint par l’action conjointe de facteurs génétiques (diverses combinaisons d’allèles correspondant à plusieurs gènes) et de facteurs environnementaux.
Notion de gène de susceptibilité
On définit ainsi un gène de susceptibilité (il serait plus correct de dire un « allèle de susceptibilité »…) comme un gène qui, combiné à l’action d’autres facteurs (génétiques, environnementaux) peut être responsable d’une maladie. Un gène de susceptibilité pour une maladie ne pourra pas à lui seul causer l’affection, toutefois sa présence augmente le risque pour l’individu de développer la maladie. »
SOURCE : http://orthoprep.over-blog.com/article-les-maladies-monogeniques-et-multifactorielles-77673500.html


MALADIES SYSTÉMIQUES
« Toute maladie caractérisée par une atteinte inflammatoire et immunologique du tissu conjonctif et par la diffusion des lésions. L’appellation maladie systémique est aujourd’hui préférée.
Causes : Elles sont encore méconnues. Il existe vraisemblablement un trouble du système immunitaire, comme en témoigne, dans le sang des patients, la présence de certains autoanticorps dirigés contre les propres constituants des cellules de l’organisme. Certains antigènes du système d’histocompatibilité (HLA) se rencontrent plus volontiers au cours de certaines maladies ou chez certaines familles, plus fréquemment atteintes, ce qui évoque le rôle favorisant d’un facteur génétique.
Symptômes et signes : Le tissu conjonctif étant présent dans tout l’organisme, tous les organes sont susceptibles d’être atteints de façon plus ou moins associée, d’où la grande variété des symptômes (atteintes articulaire, cutanée, cardiaque, pulmonaire, hépatique, rénale, nerveuse centrale ou périphérique, vasculaire, digestive). Les principales maladies systémiques sont la polyarthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux disséminé, la sclérodermie, la maladie systémique mixte, ou syndrome de Sharp, la dermatopolymyosite, la périartérite noueuse. L’évolution, en général chronique, est émaillée de poussées fréquemment associées à un syndrome inflammatoire. L’issue de ces maladies dépend principalement de l’atteinte des organes vitaux.
Traitement : Il relève souvent de la corticothérapie ou des immunosuppresseurs par voie orale ou injectable, malgré leurs nombreux effets indésirables, en particulier infectieux. Il peut également faire appel à des injections intraveineuses d’immunoglobulines ou à des techniques d’épuration plasmatique (plasmaphérèse) en milieu hospitalier. »
SOURCE : Encyclopédie Larousse en ligne – connectivite ou maladie systémique ou collagénose ou maladie de système
MALADIES AUTO-IMMUNES
« Les maladies auto-immunes sont caractérisées par leur mécanisme qui est l’auto-immunité. Notre système immunitaire est un ensemble d’organes, de cellules spécialisées et de molécules. Il est chargé de lutter contre les agents étrangers. Ce système est donc capable de distinguer ce qui est notre organisme (on appelle cela le soi) et ce qui est étranger (on appelle cela le non soi).
Dans le cas d’une maladie auto-immune, le système immunitaire commet des erreurs et détruit certains des tissus de son organisme les « voyant » comme étrangers. Il produit en effet des anticorps dirigés contre son propre organisme qu’on appelle autoanticorps. L’auto-immunité est donc la rupture des mécanismes de tolérance qui conduit à l’action pathogène du système immunitaire vis à vis de constituants naturels de l’organisme et à l’apparition d’une maladie auto-immune.
Il existe deux grandes catégories de maladies auto-immunes : celles qui sont limitées à un organe (maladies auto-immunes « spécifiques d’organe ») comme la maladie de Basedow qui touche la thyroïde et celles au cours desquelles plusieurs organes sont touchés successivement ou simultanément comme : le lupus érythémateux disséminé ou LED, la Sclérodermie, le syndrome des Anti-Phospholipides, la maladie de Gougerot Sjögren, le syndrome de Wegener, le syndrome de Churg et Strauss… »
SOURCE : http://www.maladiesraresinfo.org/formation-informations-maladies-rares/plus-d-infos-sur-les-maladies-rares/
« Maladies auto-immunes
La rupture de la tolérance au soi
Les maladies auto-immunes résultent d’un dysfonctionnement du système immunitaire qui va alors s’attaquer aux constituants normaux de l’organisme, ou « auto-antigènes ». C’est par exemple le cas dans le diabète de type 1, la sclérose en plaques ou encore la polyarthrite rhumatoïde. Face à ces maladies complexes, les chercheurs développent de nouvelles stratégies thérapeutiques, visant à contrôler le système immunitaire sans pour autant qu’il risque de baisser la garde vis-à-vis des agents pathogènes.
Normalement, le système immunitaire défend l’organisme vis-à-vis d’agressions extérieures et tolère ses propres constituants. Les maladies auto-immunes surviennent quand cette tolérance se rompt. Le système immunitaire devient alors pathogène et induit des lésions tissulaires ou cellulaires. Ces maladies évoluent de façon chronique tout au long de la vie, avec des phases de poussées et de rémissions.
Certaines maladies auto-immunes sont rares, atteignant moins d’un cas pour 6 000 habitants. Mais prises dans leur ensemble, elles sont fréquentes et leur prévalence est en augmentation constante. La plus fréquente d’entre elles est la thyroïdite auto-immune : elle concernerait 3 à 5% des femmes. Les maladies auto-immunes touchent en effet préférentiellement les femmes. Ainsi, plus de 80% des cas de lupus érythémateux systémique concernent des femmes. Le rôle des hormones sexuelles féminines rend compte, en majeure partie, de cette observation.
Il existe un certain degré d’auto-réactivité naturelle du système immunitaire. Cela signifie que, chez un individu normal, des lymphocytes B producteurs d’anticorps et les lymphocytes T reconnaissent nos propres cellules et leurs composants (ADN, protéines, noyaux cellulaires…) sans pour autant s’attaquer à eux. Le contrôle de l’autoréactivité, dans sa fréquence et son intensité, est lié à un processus « d’éducation ». Celui-ci a lieu dans le thymus pour les lymphocytes T, et dans la moelle osseuse pour les lymphocytes B (tolérance centrale). Il permet d’éliminer les lymphocytes fortement auto-réactifs. Mais ce processus n’est que partiel. Des mécanismes complémentaires (tolérance périphérique) permettent de contrôler les lymphocytes auto-réactifs qui auraient échappé à ce processus central. Ces mécanismes sont variés : ils peuvent passer par la production de cytokines anti-inflammatoires, l’activité de cellules de contrôle appelées lymphocytes T ou B régulateurs, la séquestration d’auto-antigènes dans des tissus ou des régions auxquels les lymphocytes n’ont pas accès (par exemple les cellules du cristallin de l’œil), ou encore par l’indifférence des lymphocytes autoréactifs vis-à-vis des auto-antigènes… C’est l’altération d’un ou de plusieurs de ces mécanismes qui entraine la prolifération de lymphocytes autoréactifs et l’apparition d’une maladie auto-immune.
Une maladie auto-immune survient quand les mécanismes de tolérance au soi deviennent défaillants, permettant aux lymphocytes autoréactifs d’attaquer les constituants de l’organisme. L’origine de cette rupture reste le plus souvent énigmatique. Il s’agit probablement de l’association de plusieurs facteurs génétiques, endogènes et environnementaux. On parle de maladie multifactorielle.
Le terrain génétique est important, ce que souligne le caractère familial fréquent des maladies auto-immunes. Ainsi, dans le diabète de type 1, la fréquence de la maladie est de 0,4 % dans la population générale et de 5 % chez les apparentés.
Plusieurs gènes impliqués dans le fonctionnement du système immunitaire jouent un rôle important. C’est le cas des gènes HLA. Ils codent pour des protéines présentes à la surface des cellules et forgent l’identité biologique de l’individu. L’allèle HLA-B27 est ainsi observé chez plus de 90 % des malades atteints de spondylarthrite ankylosante alors qu’il n’est présent que chez 8 % des sujets sains. De même, il existe une forte association entre la polyarthrite rhumatoïde et l’allèle HLA-DR4 ou encore la maladie cœliaque et l’allèle HLA-DQ2.
Le plus souvent, les maladies auto-immunes d’origine génétique sont liées à l’association de plusieurs particularités génétiques : les cas dont la survenue est liée à la mutation d’un seul gène sont très rares. C’est néanmoins le cas de la polyendocrinopathie auto-immune type 1 (APECED) ou de l’entéropathie auto-immune de type 1 (IPEX). La première est liée à une mutation du gène AIRE qui entraine un défaut de tolérance centrale et la seconde est causée par une mutation du gène FoxP3 qui bloque la production de lymphocytes T régulateurs. Dans ces formes extrêmes, l’auto-immunité se développe dès l’enfance et les atteintes tissulaires sont multiples et graves.
Les facteurs endogènes et environnementaux
Parmi les autres facteurs susceptibles de contribuer au déclenchement de maladies auto-immunes, citons les facteurs endogènes comme les hormones, une inflammation chronique ou encore la libération d’auto-antigènes normalement séquestrés. Les facteurs exogènes comme des virus, des bactéries ou certains médicaments jouent également un rôle important.
Suivant la maladie, les lésions qu’elle induit peuvent relever d’un seul ou de plusieurs des mécanismes pathologiques :
- Les mécanismes liés aux lymphocytes T auto-réactifs
Les lymphocytes T auto-réactifs induisent des lésions cellulaires par différents mécanismes de toxicité (libération de molécules nocives pour les cellules, induction directe de la mort de la cellule cible…). L’identification de l’auto-antigène ciblé par le système immunitaire est alors cruciale pour la compréhension du mécanisme de la maladie. - Les mécanismes liés aux auto-anticorps
Les auto-anticorps produits par les lymphocytes B ont aussi une action pathogène : on observe une toxicité vis-à-vis des globules rouges dans les anémies hémolytiques auto-immunes, la formation de complexes immuns (« attaques » des anticorps) en cas de néphropathies glomérulaires du lupus, ou encore des interactions avec des récepteurs cellulaires comme dans le cas de la myasthénie (anticorps anti-récepteur de l’acétylcholine) ou dans l’hyperthyroïdie (anticorps anti-récepteur de la TSH). Autre exemple : des auto-anticorps dirigés contre des phospholipides peuvent interférer avec des facteurs de la coagulation sanguine. Certains auto-anticorps peuvent être transmis de la femme enceinte à l’enfant qu’elle porte, via le placenta. C’est le cas des anticorps dirigés contre le récepteur de l’acétylcholine dans la myasthénie. L’enfant présente alors les symptômes de la maladie à la naissance, mais ils disparaissent lorsque les anticorps maternels sont éliminés, au cours des premières semaines de vie. - Les mécanismes liés aux cytokines
La sécrétion anormale de cytokines joue aussi un rôle, en favorisant l’inflammation et la dérégulation de l’immunité. Il peut notamment s’agir de cytokines pro-inflammatoires comme l’interleukine-1 ou le facteur TNF alpha, impliqués dans la polyarthrite rhumatoïde.
Le diagnostic d’une maladie auto-immune repose sur plusieurs éléments cliniques, immunologiques et parfois génétiques :
- Les symptômes cliniques permettent d’évoquer une maladie auto-immune. L’imagerie médicale complète l’examen clinique et caractérise les lésions des organes cibles: par exemple, la survenue répétée de déficits neurologiques accompagnée de lésions démyélinisantes du cerveau à l’IRM permet d’évoquer une sclérose en plaques.
- Le diagnostic immunologique au laboratoire consiste à rechercher des auto-anticorps spécifiques de la maladie: par exemple, anticorps anti-ADN natif au cours du lupus érythémateux systémique, anti-récepteur de l’acétylcholine au cours de la myasthénie ou anti-protéines citrullinées au cours de la polyarthrite rhumatoïde. Dans certaines maladies comme la sclérose en plaques, il n’y a pas d’auto-anticorps spécifiques mais l’analyse du liquide céphalorachidien peut détecter une surproduction d’immunoglobulines.
- Le diagnostic génétique permet d’identifier des gènes de susceptibilité, par exemple HLA-B27 chez les patients suspectés de spondylarthrite ankylosante.
Ces traitements reposent sur l’utilisation de médicaments immunosuppresseurs, qui agissent de façon non spécifique sur le système immunitaire. Ils associent habituellement la corticothérapie et d’autres molécules comme la cyclophosphamide, le méthotrexate, l’azathioprine, la ciclosporine…
La plasmaphérèse est parfois utilisée pour diminuer la concentration d’auto-anticorps dans le sang des patients atteints, par exemple, de myasthénie ou du syndrome de Guillain-Barré. Cette technique consiste à filtrer le sang des patients, de sorte à retenir une fraction riche en immunoglobulines (anticorps) et à réinjecter les globules blancs et rouges. La stratégie n’a qu’un effet partiel et transitoire.
L’utilisation d’immunoglobulines intraveineuses peut également être utile dans certaines situations. Un mélange d’immunoglobulines constitué à partir du sang d’environ 1 000 donneurs sains permet d’obtenir un produit aux propriétés immunorégulatrices efficaces, susceptible de neutraliser les anticorps pathogènes ou de réguler la production d’auto-anticorps. Cependant, cette approche n’est pas toujours efficace.
Des biomédicaments sont disponibles pour traiter certaines maladies auto-immunes. On parle de biomédicaments car leur principe de fabrication repose sur la biologie et non sur la chimie. Il s’agit de molécules (anticorps monoclonaux ou analogues de récepteurs solubles) qui ciblent des substances impliquées dans le processus pathologique, par exemple le TNF-alpha dans la polyarthrite rhumatoïde, la maladie de Crohn ou le psoriasis, ou encore l’interféron alpha dans le lupus érythémateux systémique. Ces médicaments ont parfois une efficacité spectaculaire. Plus d’une vingtaine de nouveaux biomédicaments sont actuellement en développement dans le monde.
L’ensemble de ces traitements limitent l’activation du système immunitaire. Ils augmentent donc le risque d’infection et nécessitent en conséquence un suivi régulier.
De nombreux bio-médicaments sont déjà sur le marché et d’autres sont en cours de développement. Certaines molécules sont dirigées contre de nouvelles cytokines pro-inflammatoires telle que l’IL-17, active dans la polyarthrite rhumatoïde et les myosites. D’autres sont dirigées contre les lymphocytes B (rituximab) et ont déjà démontré une efficacité certaine. D’autres encore ciblent des « facteurs de costimulation » nécessaires à l’activation des lymphocytes T auto-réactifs (abatacept, déjà utilisés en transplantation d’organe), ou bloquent la migration des lymphocytes vers les organes ciblés par la maladie (sphingolimod).
- Identification des mécanismes
Pour identifier de nouvelles cibles thérapeutiques, les chercheurs travaillent activement à l’identification des mécanismes en cause dans les différentes maladies auto-immunes. Ils disposent pour cela de modèles animaux reproduisant presque toutes ces pathologies, de façon spontanée ou induite. L’exemple les plus connu est probablement celui des souris NOD, qui développent spontanément un diabète auto-immun ressemblant à celui de l’homme. - Identification des biomarqueurs
Les chercheurs tentent également d’identifier de nouveaux biomarqueurs, le plus souvent des auto-anticorps spécifiques d’une maladie, pour améliorer le diagnostic de ces pathologies et mieux évaluer l’efficacité des traitements. Tout récemment, un progrès a été effectué dans la sclérose en plaques : des chercheurs ont pour la première fois découvert dans cette maladie des auto-anticorps dirigés contre un canal potassique de la membrane cellulaire, empêchant ce dernier de jouer son rôle dans la transmission des influx nerveux. - La thérapie cellulaire
Des équipes travaillent également sur une autre stratégie thérapeutique : la thérapie cellulaire. L’objectif est de restaurer la fonction d’organes lésés en y injectant des cellules souches capables de se différencier et de fonctionner localement. Ainsi, le Centre hospitalier universitaire de Montpellier coordonne un programme ADIPOA destiné à tester cette technique dans l’arthrose. Les scientifiques travaillent avec des cellules souches mésenchymateuses (présentes dans la moelle osseuse et le tissu adipeux) qui sont injectées dans les articulations des patients. L’objectif est que ces cellules souches se différencient en cellules du cartilage et restaurent la fonction des articulations. Ces cellules pourraient avoir également des propriétés immunorégulatrices, particulièrement intéressantes dans le cadre de la prise en charge des maladies auto-immunes.
Enfin, d’autres chercheurs s’intéressent au microbiote (flore bactérienne) des patients. Certaines données suggèrent en effet que la composition de la flore intestinale des personnes atteintes de maladie auto-immunes jouerait un rôle dans l’inflammation et la régulation du système immunitaire. C’est le cas dans la sclérose en plaques ou la maladie cœliaque.
L’interleukine 2 régule la réponse immunitaire
Une équipe de l’Inserm a récemment expérimenté avec succès l’utilisation de l’interleukine 2 chez des patients présentant des vascularites liées à une infection par le virus de l’hépatite C. En injectant de petites doses d’interleukine 2 chez ces patients, ils ont réussi à stimuler sélectivement la population de lymphocytes T régulateurs impliquée dans la modération de la réponse immunitaire et à améliorer les symptômes chez les patients. Une première quand on sait que l’interleukine 2 utilisée à haute dose pour lutter contre certains cancers est toxique et que son administration risquait en parallèle de stimuler les lymphocytes T effecteurs responsables de la maladie. Des nouveaux essais doivent venir conforter ces premiers résultats.
Source : David Saadoun, Michelle Rosenzwajg, Florence Joly, Adrien Six, Fabrice Carrat, Vincent Thibault, Damien Sene, Patrice Cacoub, David Klatzmann. Efficacy of low-dose IL-2 in HCV-vasculitis. N Engl J Med 2011;365:2067-77. »
SOURCES : https://www.inserm.fr/information-en-sante/dossiers-information/maladies-auto-immunes
MALADIES AUTO-INFLAMMATOIRES ET MALADIES AUTO-IMMUNES
« LES ARTICLES MÉDICAUX : Maladies auto-immunes et auto-inflammatoires des anticorps ou pas…
Les maladies inflammatoires n’ont pas toutes les mêmes caractéristiques biologiques, certaines ont une composante auto-immune et d’autres une composante auto-inflammatoire, certaines sont monogéniques et d’autres polygéniques. Le Professeur Bernard COMBE, rhumatologue au département de rhumatologie à l’hôpital Lapeyronie, à Montpellier, nous permet d’y voir plus clair et de comprendre ce qui les différencie.
LES MALADIES INFLAMMATOIRES PEUVENT AVOIR UNE COMPOSANTE AUTO-IMMUNE OU AUTO-INFLAMMATOIRE.POUVEZ-VOUS REVENIR SUR CES NOTIONS ?
Les maladies à composante auto-immune classiques comme la polyarthrite rhumatoïde (PR), le diabète, le lupus, ou les vascularités par exemple, sont des maladies polygéniques, c’est à dire qu’elles résultent d’une prédisposition génétique impliquant un ensemble de gènes et non un seul. Leur caractère auto-immun relève de la présence d’auto-anticorps. Dans la PR, il s’agit du facteur rhumatoïde, des ACPA (anticorps anti-peptides citrullinés) ou des anti-CCP (anti-peptides cycliques citrullinés), pour le lupus, des anticorps anti-nucléaires et des anti-ADN (anti-acide désoxyribonucléique), et pour les vascularites, ce sont les ANCA (anticytoplasme des polynucléaires). Ces auto-anticorps traduisent une réponse auto-immune du système immunitaire et leur mise en évidence est utile à la fois au diagnostic et à la compréhension du mécanisme de la maladie. Ce sont donc des maladies inflammatoires pour lesquelles il y a une composante auto-immune bien identifiée.
A l’opposé, nous avons des maladies inflammatoires pour lesquelles nous n’avons jamais mis en évidence de réaction auto-immune et donc sans anto-anticorps. Ces pathologies sont dites à composante plutôt autoinflammatoire, il s’agit des spondyloarthrites, de la maladie de Crohn, des uvéites ou du rhumatisme psoriasique par exemple.
QUELLE EST L’IMPLICATION DU SYSTEME IMMUNITAIRE DANS CES DEUX CAS ?
Dans les 2 cas, le système immunitaire est impliqué, mais dans les maladies à composante auto-immune, c’est plutôt l’immunité acquise qui est en jeu, le système immunitaire va réagir contre des composants du soi. Dans les maladies auto-inflammatoires, c’est plutôt l’immunité innée qui est en cause. Il y a une réaction inflammatoire résultant d’un dérèglement du système immunitaire, mais qui n’est pas du même ordre que pour les maladies auto-immunes.
DANS NOTRE SUPPLEMENT RECHERCHE DE 2013, NOUS PARLIONS D’UN CONTINUUM DES MALADIES INFLAMMATOIRES QUI CLASSAIT CES PATHOLOGIES EN FONCTION DE LEUR COMPOSANTE AUTO-IMMUNE OU AUTO-INFLAMMATOIRE. EST- CE TOUJOURS D’ACTUALITE ET CETTE CLASSIFICATION NOUS DONNE-T-ELLE DES INDICATIONS SUR LA PRISE EN CHARGE DES PATIENTS ?
En ce qui concerne, je trouve ce concept artificiel. Mais si on veut vraiment parler de continuum, on peut partir des maladies auto-inflammatoires monogéniques, qui sont des maladies rares. Parmi elles, le syndrome de Blau, les Caps (syndromes périodiques associés à la cryopyrine) ou la fièvre méditerranéenne familiale. Ces pathologies résultent d’une anomalie sur un gène d’une cytokine qui a muté par exemple.
A l’autre extrémité, il y a les maladies typiquement auto-immunes, qui peuvent être monogéniques, mais c’est exceptionnel.
Entre les deux, on trouve d’une part les maladies inflammatoires polygéniques comme la spondyloarthrite ou la maladie de Crohn et d’autre part les maladies auto-immunes polygéniques comme le lupus, le Gougerot-Sjögren, le diabète et l’arthrite rhumatoïde. Pourtant, si la spondyloarthrite n’a pas de composante auto-immune, dans les faits, l’inflammation est du même ordre que celle que l’on retrouve dans la PR, qui, elle, est classée dans les maladies auto-immunes. Il peut y avoir un continuum, mais c’est théorique. Celui-ci ne nous est d’aucune aide pour le diagnostic ni pour la prise en charge du patient.
Ceci se confirme sur le plan thérapeutique, nous disposons de traitements qui vont aussi bien agir dans les maladies inflammatoires pures que dans certaines maladies auto-immunes. C’est le cas pour les anti-TNF qui sont efficaces dans les maladies inflammatoires comme la maladie de Crohn, la rectocolite ou les spondyloarthrites, mais aussi dans les maladies auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde. En revanche, ils ne sont pas efficaces dans le lupus, alors que c’est une maladie auto-immune, et pas dans la goutte qui est une maladie inflammatoire pure. Magazine : POLYARTHRITE Info, MARS 2016 »
SOURCE : https://www.lupusplus.com/articles.php?lng=fr&pg=10202
MALADIES AUTO-INFLAMMATOIRES
« Les maladies autoinflammatoires (MAI) sont des maladies rares liées à un dysfonctionnement de l’immunité innée. Les patients présentent des accès inflammatoires avec atteinte articulaire, digestive, cutanée, neurosensorielle et souvent systémique. Il s’agit d’un groupe de pathologie de reconnaissance relativement récente en raison de la découverte il y a moins de 20 ans du premier gène en cause. De fait ces maladies sont peu connues et il y a un besoin de formation. »
SOURCE : http://fondation-maladiesrares.org/maladies-rares/du-des-maladies-auto-inflammatoires/
Centre de référence
« Le centre de référence des maladies auto-inflammatoires, aussi appelé CéRéMAI, est composé de trois sites : deux dédiés à la rhumatologie pédiatrique et à la médecine interne de l’enfant (à Bicêtre et Versailles) et un à la génétique spécialisée (Montpellier). […] La prise en charge des maladies auto-inflammatoires nécessite souvent la collaboration d’une équipe multidisciplinaire et la mise en place de traitements innovants, faisant l’objet d’essais thérapeutiques. »
SOURCE : http://maladiesrares-paris-sud.aphp.fr/les-centres-de-reference/maladies-auto-inflammatoires/


CHOLANGITE SCLÉROSANTE PRIMITIVE
« La cholangite sclérosante primitive (CSP) est une maladie hépatique cholestatique chronique caractérisée par une inflammation et une fibrose des voies biliaires.
Epidémiologie
L’incidence annuelle de la CSP est de 0.9 à 1.31/100 000 et la prévalence ponctuelle est de 8.5 à 13.6/100 000.
Description clinique
L’âge moyen au moment du diagnostic est de 40 ans et les hommes sont deux fois plus fréquemment atteints que les femmes. Le début de la maladie est insidieux et beaucoup de patients sont asymptomatiques au moment du diagnostic, ou présentent des symptômes légers comme une fatigue, une gêne abdominale, un prurit et une perte de poids. Aux stades plus avancés, une splénomégalie et un ictère peuvent apparaître. Dans la plupart des cas, l’évolution se fait vers la cirrhose et l’insuffisance hépatique. Un cholangiocarcinome se développe chez 8 à 30% des patients.
Etiologie
L’étiologie de la maladie est inconnue mais la CSP est probablement d’origine immunitaire et s’associe fréquemment aux maladies intestinales inflammatoires, notamment la colite ulcérative.
Méthode(s) diagnostique(s)
Le diagnostic est fondé sur une cholangiographie typique et sur l’anatomopathologie, après élimination des causes de cholangite sclérosante secondaire.
Prise en charge et traitement
La transplantation hépatique reste le seul traitement efficace au stade terminal de la maladie, bien que l’acide ursodéoxycholique à fortes doses puisse être bénéfique dans certains cas.
Pronostic
La survie médiane a été estimée à 12 ans à partir du diagnostic chez les patients symptomatiques. Les patients étant asymptomatiques lors du diagnostic, qui pour la plupart développeront une maladie progressive, ont un taux de survie supérieur à 70% 16 ans après le diagnostic. »
SOURCE : Orphanet : une base de données en ligne sur les maladies rares et les médicaments orphelins. Copyright, INSERM 1997. Disponible à http://www.orpha.net : http://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?Lng=FR&Expert=171
MICI : Maladies Inflammatoires Chroniques des Intestins
« Qu’est-ce que les Maladies Inflammatoires Chroniques Intestinales (MICI) ?
En France, plus de 136.000 personnes souffrent de MICI, les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin. Le plus souvent diagnostiquées entre 15 et 30 ans, les MICI se manifestent par poussées de durée et de fréquence très variables en fonction des patients.
Les symptômes sont le plus souvent des douleurs abdominales très intenses, des diarrhées fréquentes parfois sanglantes, ainsi qu’une fatigue extrême.
Le tube digestif est constitué de l’oesophage, de l’estomac, de l’intestin grêle (iléon), du côlon (aussi appelé gros intestin), du rectum et de l’anus. Notre tube digestif est tapissé par une muqueuse, très vascularisée et renferme une flore microbienne : le microbiote.
Les MICI regroupent essentiellement deux maladies : la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique. Elles se caractérisent toutes les deux par une inflammation chronique de la muqueuse d’une partie du tube digestif. Dans la maladie de Crohn, elle peut être localisée dans tout le système digestif, de la bouche à l’anus mais le plus souvent, elle se situe au niveau de l’intestin. Dans la rectocolite hémorragique, elle est seulement localisée au niveau du côlon et du rectum. Dans tous les cas, des altérations de la muqueuse intestinale apparaissent : des ulcérations ainsi que des sténoses (rétrécissements).
Quand on souffre d’une maladie inflammatoire chronique de l’intestin (MICI), il est souvent très difficile de savoir comment s’alimenter. Et se faire plaisir autour d’une bonne table entre amis relève de l’impossible pour de nombreux malades. Par peur des douleurs abdominales et des diarrhées, certains n’osent même plus manger.»
SOURCE : https://www.allodocteurs.fr/maladies/intestins-et-estomac/mici-maladie-de-crohn/mici-l-039-inflammation-chronique-des-intestins_2470.html
« MICI : tout savoir sur les traitements et la recherche
Ce 19 mai a lieu la Journée mondiale des maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI), dont la maladie de Crohn et la rectocolite hémorragique font partie. On estime qu’il y a plus de 240.000 cas de MICI en France actuellement et ces maladies peuvent se révéler très invalidantes. Le point sur les traitements actuels et à venir avec le Pr Laurent Beaugerie.
Par Charlotte Tourmente
Rédigé le , mis à jour le
En quoi consiste le traitement des poussées ?
Caractérisées par une inflammation d’une partie des parois du tube digestif, les MICI évoluent sous forme de poussées, des périodes avec des symptômes intestinaux variables selon la localisation des lésions. Selon les patients, les poussées sont plus ou moins fréquentes et s’améliorent plus ou moins.
« Ce sont deux maladies chroniques qui ne se guérissent habituellement pas spontanément, explique le Pr Laurent Beaugerie. Il y a donc deux types de traitement : celui de la poussée et le traitement de fond de la maladie. Lorsque l’on commence un traitement de fond, on sait donc que l’on part sur des dizaines d’années« .
Les corticoïdes (la cortisone) sont le traitement de référence des poussées. Leur action anti-inflammatoire puissante permet de réduire l’inflammation au niveau des lésions intestinales lors des poussées, et donc les symptômes. Le traitement est poursuivi quelques jours à pleine dose puis réduit progressivement. Les corticoïdes sont connus pour leurs effets indésirables, comme les maladies métaboliques (diabète, syndrome de Cushing), les atteintes musculaires (amyotrophie) et osseuses (ostéoporose, ostéonécrose).
« Nous sommes très sélectifs sur les indications de la cortisone, précise-t-il, car il y a beaucoup de contre-indications (abcès, diabète insulino-dépendant, problèmes psychiatriques, ostéoporose sévère, patient coronarien obèse…). En fait, c’est un joker utilisé ponctuellement pour passer un cap, mais ce n’est pas un traitement au long cours« .
Le budésonide (Entocort®, Mikicort®) a une place à part pour son action prépondérante sur l’iléon (fin de l’intestin grêle), ce qui le rend indiqué en première intention dans les formes légères à modérées, localisées à l’iléon de maladie de Crohn. Comme il passe peu dans la circulation sanguine, ses effets indésirables sont minimisés par rapport aux autres corticoïdes.
Autre thérapeutique de la poussée, le traitement nutritionnel, utilisé chez les enfants notamment puisque la MICI entraîne un risque important de dénutrition et de retard de croissance. « Il s’agit d’une alimentation de façon artificielle par le biais d’une sonde naso-gastrique, détaille le médecin, il a un effet anti-inflammatoire propre, qui est encore mal compris« .
Quels sont les différents traitements de fond ?
Plusieurs classes de médicaments sont utilisées.
Le traitement de fond est-il obligatoire ?
Selon le spécialiste, dans la maladie de Crohn, chez environ 10 à 20% des patients, on va pouvoir se passer de traitement de fond et simplement surveiller la maladie, à condition que le traitement de la première poussée ait bien fonctionné et que les marqueurs de l’inflammation (comme la calprotectine) soient à taux normal. La surveillance comporte également une IRM de l’intestin et/ou des coloscopies.
- les dérivés du 5 amino-salicyliques, ou 5 ASA. « Ce sont des cousins germains de l’aspirine, c’est un très bon traitement de fond de la rectocolite hémorragique« , expose le Pr Beaugerie, ils sont donnés par voie générale en traitement de fond, à raison d’une prise quotidienne, ou par voie locale (par suppositoires en cas d’atteinte du rectum ou par lavement pour les atteintes limitées au rectum et à la partie gauche du côlon). Ils agissent en ayant une action directe sur la muqueuse intestinale et sont aussi parfois utilisés durant les poussées d’intensité faible à modérée de maladie de Crohn.
- les immunomodulateurs/immunosuppresseurs conventionnels :
1/ l’Imurel® (azathioprine): « c’est un traitement majeur, en une prise quotidienne par comprimés, explique le médecin. Il est donné pendant des années et est bien toléré par les patients« .
Parmi les effets indésirables, on recense les infections virales, des nausées et plus graves, les cancers, liés à un traitement très prolongé, à type de cancers de la peau et de lymphome, notamment après 50 ans.
2/ le méthotrexate. « Il est indiqué dans la maladie de Crohn uniquement, en cas d’échec de l’Imurel® ou en association avec des anti TNF« , précise le spécialiste. Il est donné sous forme d’injection sous-cutanée ou intramusculaire mais reste peu utilisé. Il peut notamment entraîner des nausées, des douleurs abdominales et diminuer les globules blancs.
- les anti TNF. Ces anticorps monoclonaux sont représentés par l’infliximab (Remicade®) par voie intraveineuse et l’adalimumab (Humira®) et le golimimab (Simponi®, utilisé dans la rectocolite hémorragique seulement), par voie sous-cutanée. Ils peuvent entraîner des infections bactériennes, particulièrement chez les personnes âgées, constate-t-il. Il y a un risque modérément accru de mélanome. Ils sont bien tolérés à l’exception d’un problème cutané de psoriasis, qui peut conduire à l’arrêt du traitement. « Les contre-indications sont les infections importantes, dont la tuberculose, l’insuffisance cardiaque. Et les effets indésirables sont des infections, des effets cardiaques (syncope, insuffisance cardiaque,…), des atteintes dermatologiques (psoriasis) ou neurologiques« .
« On considère qu’en cas de maladie très sévère, on donne d’emblée l’imurel® associé à un anti TNF et dans les formes moins sévères, on peut essayer l’Imurel® tout seul« , précise le Pr Beaugerie.
Sur quoi porte la recherche ?
D’après le Pr Beaugerie, deux pistes sont particulièrement intéressantes et relativement avancées :
La balance bénéfices/risques au cœur des MICI
La recherche porte aussi sur la mesure de la balance bénéfices/risques. « On raisonne de plus en plus pour bien peser les bénéfices (qualité de vie des patients, absence de poussées, réduction de l’inflammation) mais aussi mesurer les risques des traitements (infections, cancers), estime le Pr Beaugerie. On développe actuellement des modèles d’aide à la décision intégrant les données d’efficacité et de complications des traitements, pour nous aider à personnaliser la stratégie thérapeutique, en ayant sur un terrain individuel précis une efficacité attendue importante au prix de risques les plus légers possibles ».
- la modulation du système immunitaire par des lymphocytes de type T régulateurs (anti-inflammatoires). Ils sont cultivés en laboratoire puis réinjectés au patient. « On fait une guerre biologique avec les propres constituants du malade, précise-il. C’est une technique prometteuse, en phase 2 et si tout se passe bien, ce serait disponible dans environ 5 ans« .
- l’injection sous la peau d’interleukine 2 une molécule immunorégulatrice (qui régule le système immunitaire). La fréquence des injections est hebdomadaire.
Et la greffe ?
« Pour le moment, la greffe de moelle ou de cellules souches est un procédé agressif et dangereux, analyse le médecin, elle agit en remettant à zéro le système immunitaire mais la maladie finit souvent quand même par réapparaître« . Ces techniques restent toutefois toujours à l’étude.
Quelles sont les autres pistes ?
« On a beaucoup parlé des larves de parasite que l’on fait manger aux malades pour stimuler le système immunitaire. Le but est de réduire le déséquilibre immunitaire, sur le principe de la vaccinothérapie« . Cette piste n’est pas vraiment récente, mais est encore étudiée.
Le médecin devient plus enthousiaste en parlant de la modulation de la flore intestinale. « L’objectif est de changer le microbiote intestinal, car on sait que la flore intestinale est de mauvaise qualité et affaiblie dans les MICI, raconte-t-il. Il y a en effet une « dysbiose » : le nombre de bactéries ainsi que leur répartition ne sont pas normaux. La piste est donc de rétablir la flore intestinale en modulant la composition du microbiote« . Pour cela, trois alternatives ont été étudiées et sont détaillées par le médecin :
- les probiotiques (qui sont des bactéries) : aucun n’a fait vraiment à ce jour la preuve de son efficacité durable.
- les prébiotiques (qui sont des précurseurs des agents bactériens) : là non plus, pour le moment, il n’y a pas d’efficacité démontrée.
- la transplantation fécale : « on pousse dehors une partie de la flore du malade avec une purge, explique-t-il et on change la flore en injectant les bactéries provenant d’un donneur sain soit par lavement, soit par coloscopie ».
Les concepts sont bien assis mais le premier essai vient seulement de démarrer à l’hôpital Saint-Antoine. Plusieurs questions demeurent : faut-il transplanter la flore en une ou plusieurs fois ? Pourra-t-on un jour avoir une flore artificielle diverse ? « Actuellement, la transplantation fécale rentre dans le domaine du soin pour l’infection à Clostridum difficile afin d’éviter la rechute, mais pas encore pour les MICI« , détaille le Pr Beaugerie.
Enfin, dans un futur plus proche, de nouveaux traitements biologiques devraient sortir. Il s’agit d’anticorps de synthèse fabriqués pour aller neutraliser telle ou telle voie de l’inflammation.
« Une classe est déjà disponible en ATU (autorisation temporaire d’utilisation), en attente d’une commercialisation : le védolizumab, en traitement de fond. Il se donne par perfusion intraveineuse et agit en bloquant la migration des lymphocytes depuis les capillaires jusqu’à l’intestin« , raconte-t-il. Il est actuellement réservé aux maladies qui ne sont pas contrôlées avec les traitements existants. Ce sont donc des médicaments de deuxième ou de troisième ligne.
L’Ustékinumab, déjà commercialisé en dermatologie (sous le nom de Stelara®), bloque deux interleukines et il se donne par voie sous-cutanée. Le dossier d »AMM, autorisation de mise sur le marché, ne sera pas déposé avant 2016 mais il y a déjà un essai sur plusieurs centaines de patients, on attend le résultat de la phase 3. Une recommandation temporaire d’utilisation (qui permettrait de le prescrire à certains malades) sera étudiée à l’automne.
Le spécialiste conclut ainsi que « l’objectif actuel est de cicatriser les lésions intestinales elles-mêmes, avec deux idées : prévenir une progression sournoise des lésions et éviter un cancer lié à l’inflammation chronique de l’intestin (au bout de sept à dix ans, les patients sont à risque d’avoir un cancer) ». »
SOURCE : https://www.allodocteurs.fr/maladies/intestins-et-estomac/mici-maladie-de-crohn/mici-tout-savoir-sur-les-traitements-et-la-recherche_13985.html
COLITES INDÉTERMINÉES
« La colite indéterminée désigne une maladie intestinale inflammatoire rare qui ressemble cliniquement à la maladie de Crohn et à la recto-colite hémorragique (voir ces termes) mais qui ne peut être diagnostiquée comme telles après l’examen d’une pièce d’exérèse intestinale. »
SOURCE : Orphanet : une base de données en ligne sur les maladies rares et les médicaments orphelins. Copyright, INSERM 1997. Disponible à http://www.orpha.net : http://www.orpha.net/consor/cgi-bin/OC_Exp.php?Lng=FR&Expert=103920
« […] Le diagnostic initial de maladie de Crohn, repose nous l’avons vue, sur l’association de signes cliniques, endoscopiques, radiologiques et histologiques (biopsies).
Ce diagnostic reste difficile parfois et c’est à distance lors d’une récidive que le diagnostic de maladie de Crohn sera posé. En effet, dans 10 à 20 % des premières poussées de MICI colique pure, la différenciation avec la Rectocolite Hémorragique (RCH) est impossible. On parle alors de colite indéterminée. »
SOURCE : http://hepatoweb.com/Colites_indeterminees.php
HYPERÉOSINOPHILIE
Hyperéosinophilies et syndromes hyperéosinophiliques
Les polynucléaires éosinophiles (PNE) sont des cellules sanguines circulantes appartenant à la famille des leucocytes (ou globules blancs). Ils sont présents chez tous les individus, à un taux faible (< 500/mm de sang). Leur augmentation au delà de 500/mm définie une hyperéosinophilie (HE).
Une HE sanguine et/ou dans les organes ou tissus impose une démarche méthodique d’investigations reposant sur l’interrogatoire, le contexte clinico-biologique et les caractéristiques de l’HE qui permettent d’orienter le diagnostic. A côté des causes parasitaires, allergiques, ou médicamenteuses qui sont les plus fréquemment observées, on identifie aussi des HE au cours d’affections variées (maladies du système immunitaire, hémopathies ou cancers). Quand l’enquête appronfondie demeure néanmoins infructueuse, l’hypothèse d’un syndrome hyperéosinophilique (SHE) doit être systématiquement évoquée.
Que sont les syndromes hyperéosinophiliques ?
Les SHE peuvent donc se définir par l’existence d’une HE chronique (plus de 6 mois), habituellement > 1500/mm, et s’accompagnant d’un retentissement clinique avec la présence d’une atteinte d’organe directement lié à la présence de PNE dans les tissus ou organes.
Les SHE regroupent des situations clinico-biologiques et physiopathologiques très diverses. Jusqu’à ces dernières années, les mécanismes moléculaires à l’origine de l’hyperéosinophilie (HE) étaient inconnues. Dans une certaine mesure, on peut rattacher à ce groupe des SHE une grand nombre de maladies caractérisée aussi par une HE sanguine et tissulaire mais dont l’expression est restreinte à un organe : pneumopathie à éosinophiles, gastroentérite à éosinophiles, cellulite à éosinophiles, myocardite ou cystite à éosinophiles.
Des progrès récents ont permis d’identifier la base physiopathogénique de certaines HE inexpliquées, permettant une meilleure classification des différentes formes de SHE et surtout une thérapeutique ciblée. Il faut néanmoins rappeler que le diagnostic de SHE ne peut être envisagé qu’après avoir éliminer l’ensemble des causes d’HE, ce qui nécessite souvent une enquête clinique, biologique et radiologique parfois longue.
Combien de personnes en sont atteintes et qui peut être atteint ?
Il n’existe aucune étude épidémiologique française sur la prévalence de cette affection. Une étude américaine sur des registres hospitaliers évalue l’incidence entre 0,02 et 0,04 nouveaux cas pour 100 000 patients suivi pendant 1 an. En terme de prévalence, cela correspondrait à un nombre de patients atteints entre 0,0003 et 0,006 % de la population américaine. La transposition à la France permettrait d’estimer le nombre de patients atteints de SHE entre 180 et 3600. Les données du Réseau Eosinophile français font penser que le nombre de patients s’approche plus de la fourchette haute, à savoir 1000 à 2000 patients. Il faut noter que ce chiffre n’inclut que les patients présentant un SHE, et donc des patients avec des symptômes et/ou un retentissement organique. Il n’inclut donc pas un grand nombre de patients présentant une HE asymptomatique.
Les SHE peuvent être observé à tout âge de la vie, de l’enfant aux personnes âgées, avec toutefois un pic de fréquence entre 30 et 50 ans. Globalement, il y a autant de femmes que d’hommes atteints. On signalera toutefois que certaines formes de SHE, dits « clonaux », ou « myéloprolifératifs », sont presque exclusivement observées chez les hommes.
A quoi est-il dû ?
L’hétérogénéité clinique des SHE tient à la variété des mécanismes à l’origine de l’expansion de cette cellule.
Dans environ 10% des cas, l’augmentation des PNE est directement liée à une anomalie génétique survenant dans un progéniteur hématologique (cellule indifférenciée à l’origine des PNE) conférant à cette dernière une capacité de multiplication et de prolifération au sein de la moelle osseuse. On parle alors de leucémie chronique à PNE (ou SHE myéloprolifératif ou clonal). La plus fréquente des anomalies identifiées est un gène de fusion appelé FIP1L1-PDGFRA. De très nombreuses autres anomalies, beaucoup plus rares ont été aussi rapportées, et de nombreuses autres restent probablement à découvrir. Ces anomalies génétiques ne sont pas transmissibles aux enfants.
Dans 10 à 20% des cas, il a été identifiée dans le sang de patients ayant un SHE un dysfonctionnement des lymphocytes T (autre type de globules blancs), se caractérisant par une production accrue d’interleukine-5 (IL-5) par ces derniers. L’IL-5 est une protéine ayant la capacité d’induire l’expansion des éosinophiles dans la moelle, et leur migration dans différents tissus ou organes. Ces SHE sont actuellement appelés SHE lymphoïdes.
Enfin, dans plus de 60% des cas, aucune anomalie n’est à ce jour identifiable, et on parle alors de SHE « inexpliqué ».
Est-il contagieux ? Mes enfants peuvent-ils l’avoir ?
Aucun argument scientifique actuellement disponible de permet de suspecter le caractère contagieux des SHE, et aucune précaution particulière n’est recommandé pour les patients ou les proches de patients.
Les formes génétiques de SHE (éosinophilie familiale) sont exceptionnelles (moins de 20 familles décrites aux Etats Unis). Néanmoins, de telles situations ont été observées dans le Réseau Eosinophile. Cela justifie qu’un patient ayant une HE chronique inexpliquée ou un SHE puisse s’enquérir auprès de sa famille (fratrie, parents) s’il existe des cas identiques familiaux.
Quelles sont les manifestations cliniques ?
Les PNE, une fois présents dans le sang, peuvent, ou non, infiltrer l’ensemble des tissus et/ou organes. On signalera que beaucoup de patients peuvent avoir une HE chronique, sans aucune atteinte d’organe, justifiant donc dans certains cas l’abstention thérapeutique.
Les organes et tissus les plus fréquemment atteints sont la peau (70%), les poumons (44%), le tube digestif (38%). Les atteintes du système nerveux et du cœur sont plus graves, mais sont observés chez seulement 20% des patients.
Les manifestations dermatologiques sont variées : prurit (démangeaisons), éruptions cutanées, nodules, hémorragies sous-unguéales, ulcérations muqueuses buccales et/ou génitales, œdème, syndrome de Raynaud.
Les manifestations cardiaques restent malgré tout les plus graves et constitue la complication la plus redoutée des SHE. Elles évoluent en plusieurs phases : initialement, il s’agit d’une myocardite à PNE (inflammation du muscle cardiaque), souvent silencieuse, mais pouvant rarement menacer le pronostic vital (insuffisance cardiaque, troubles de conduction). Dans un 2ème temps, développement de caillots sanguins (thrombi) à l’intérieur des cavités cardiaques, susceptibles de causer des embolies systémiques (migration du caillot vers d’autres organes). Finalement, le risque est l’évolution finale vers une fibrose endomyocardique, se traduisant par une insuffisance cardiaque souvent irréversible.
Les manifestations neurologiques centrales sont les plus fréquentes : maux de tête, inhabituelles par leur intensité et leur persistance, troubles de mémoire ou de l’humeur, confusion, accident vasculaire.
Les manifestations digestives se résument le plus souvent à des douleurs abdominales, une diarrhée, ou une ascite (épanchement liquidien dans la cavité abdominale, se traduisant par une augmentation du périmètre abdominal). Une augmentation de taille de la rate ou du foie est possible.
Les manifestations respiratoires sont une toux, un asthme, un essoufflement, et des anomalies détectables sur une radiographie ou un scanner du thorax.
D’autres manifestations sont exceptionnelles : atteintes rénales, cystites, accidents thrombo-emboliques (embolie pulmonaire, thromboses-oblitération artérielles et/ou veineuses) liés aux propriétés prothrombogènes des PNE.
Quelle est son évolution ?
Les SHE sont habituellement des maladies chroniques, nécessitant un suivi prolongé. Alors que le pronostic étant sombre il y a encore 20 ans, des progrès thérapeutiques remarquables ont permis d’induire des rémissions prolongées chez la plupart des patients. C’est surtout vrai dans les leucémies chroniques à PNE liées à FIP1L1-PDGFRA, où l’apparition de l’imatinib, molécule inhibant l’effet proliférant de FIP1L1-PDGFRA, permet d’entrainer une rémission complète chez près de 100% des patients.
Comment fait-on le diagnostic ?
Le diagnostic de SHE ne se conçoit qu’après avoir éliminé un grand nombre de cause d’HE. La première étape consiste donc à écarter les causes parasitaires, médicamenteuses, tumorales, virales ou immunologiques d’HE.
Quels sont les examens complémentaires nécessaires ?
Les examens complémentaires ont 2 objectifs.
Le premier est d’identifier le mécanismes du SHE
Il s’agit alors de détecter une des anomalies génétiques identifiées dans les leucémies chroniques à PNE, comme le gène de fusion FIP1L1-PDGFRA. Ces tests peuvent se faire simplement par une prise de sang, ou par l’analyse des cellules sanguines au niveau de la moelle grâce à une ponction osseuse dans le sternum (myélogramme) ou une biopsie médullaire dans l’os iliaque (os de la hanche). La recherche d’anomalies lymphocytaires T est aussi nécessaire, là encore grâce à de simples prises de sang. Néanmoins, tous ces tests requièrent l’intervention de laboratoires spécialisés, la plupart du temps hospitaliers. Des bilans biologiques plus courants peuvent parfois orienter le médecin vers une origine clonale ou un SHE lymphoïde : dosage d’IgE totales, de vitamine B12, tryptase.
Le 2ème objectif est de dépister les différentes atteintes d’organes potentiellement induites par les PNE
L’affirmation de l’infiltration tissulaire par des PNE et donc du retentissement viscéral d’une HE est capitale car elle déterminera la décision thérapeutique : en dehors des SHE clonaux, un traitement n’est indiqué que dans les HE symptomatiques, et ce quelque soit l’importance de l’HE. L’échocardiographie et l’électrocardiogramme seront systématiques, en raison du caractère possiblement indolent de l’atteinte cardiaque, et pourront être complétés par une IRM cardiaque, très sensible pour le diagnostic de fibrose endomyocardique. Les autres examens seront guidés par la présence d’anomalies cliniques (endoscopies digestives hautes et basses avec biopsies systématiques, biopsie cutanée, IRM cérébrale, scanner thoracique ou abdominal, lavage broncho-alvéolaire).
Peut-on prévenir son apparition ou la dépister ?
Il n’y a pas de moyen de prévenir l’apparition de la maladie. En revanche, l’objectif est de la détecter le plus précocement possible, avant l’apparition des dysfonctionnements d’organes, parfois irréversibles. Ceci implique donc que toute hyperéosinophilie, aussi modeste soit-elle, puisse alerter le médecin ou le patient, et entraîner alors une démarche étiologique.
Traitement
Existe-t-il un (des) traitement(s) médicamenteux ?
De nombreux médicaments ont la capacité de bloquer l’expansion des PNE, et peuvent donc être utilisé dans les SHE. La prise en charge thérapeutique est actuellement conditionnée par l’existence d’une atteinte viscérale et/ou l’identification d’une anomalie clonale comme le FIP1L1-PDGFRA.
En effet, dans les leucémies chroniques à PNE, et notamment celle associée à l’anomalie FIP1L1-PDGFRA, un traitement ciblé par imatinib (médicament par voie orale, capable de bloquer la prolifération induite par PDGFRA), entraine des rémissions complètes dans une très grande majorité des cas. On soulignera malgré tout que certaines leucémies chroniques à PNE restent parfois réfractaires à la plupart des traitements, justifiant dans certains cas des chimiothérapies lourdes voire des allogreffes de moelle.
Dans les autres situations (SHE lymphoïdes et inexpliqués), le traitement de choix restent les corticoïdes (prednisone). Si les corticoïdes à fortes doses permettent le plus souvent une normalisation des PNE et une amélioration certaine des signes cliniques, il est fréquent que la maladie réapparaisse lors de la diminution progressive des doses. Il est alors fréquent de proposer un traitement d’épargne en corticoïdes, qui permettra de réduire la dose de prednisone et d’en limiter les effets secondaires. Il s’agit de l’interféron alpha, de l’hydroxyurée, de la ciclosporine par exemple. Ces traitements ne sont malheureusement pas dénués d’effets indésirables, qui en limitent parfois l’utilisation prolongée.
Des molécules prometteuses, capables de bloquer les effets de l’IL-5 sont actuellement en cours d’études dans les SHE.
Enfin, on signalera que l’abstention thérapeutique est la règle dans les nombreuses situations d’HE sans aucune manifestation organique.
Existe-t-il d’autres traitements ou mesures que le patient puisse faire ?
On ne connaît actuellement pas de facteur environnemental, médicamenteux, psychologiques susceptibles d’améliorer ou au contraire d’aggraver la pathologie. Dans ce contexte, la bonne observance du traitement prescrit par votre médecin reste la meilleure solution pour éviter toute rechute de la maladie.
Que peut-on espérer de ces traitements ?
Il faut toutefois rappeler que la plupart des traitements disponibles à ce jour ne permettent qu’exceptionnellement une guérison définitive, et qu’un traitement (et un suivi) prolongé est donc souvent nécessaire.
Y-a-t-il des effets indésirables de ces traitements ?
Les corticoïdes, très souvent utilisés dans les maladies inflammatoires, ont des effets indésirables lorsqu’ils sont utilisés à fortes doses sur une durée prolongée : diabète, ostéoporose, cataracte, prise de poids, insomnie, perte musculaire. Beaucoup de ces effets indésirables peuvent être prévenu par des règles diététiques, et une surveillance médicale appropriée. Parfois, des traitements médicamenteux complémentaires sont nécessaires en plus de la corticothérapie pour en limiter les inconvénients.
L’imatinib, à la dose habituellement utilisée (100 mg/j) est très bien toléré, même si des effets indésirables, hépatiques notamment sont possibles.
En revanche, l’utilisation prolongée d’interféron alpha, de ciclosporine, d’hydroxyurée se complique fréquemment d’effets indésirables justifiant d’en diminuer les doses, et même parfois leur arrêt définitif.
Un soutien psychologique est-il nécessaire ?
Comme dans toutes les maladies chroniques susceptibles d’évoluer par poussées-rémissions, et dans lesquelles un traitement chronique est souvent nécessaire, un soutien psychologique auprès du médecin traitant, du spécialiste, de la famille, des proches ou des amis est utile. Le recours à des psychiatres, psychologues est parfois nécessaire. Il n’y a pas à ce jour d’association de malades.
Quelles sont les conséquences de la maladie sur la vie quotidienne (sociale, professionnelle, familiale…) ?
Les SHE peuvent induire des conséquences très diverses sur l’état de santé en fonction des organes atteints, de l’efficacité des traitements et de leurs effets indésirables.
En effets, un diagnostic à un stade avancé de la maladie peut avoir entrainer des conséquences irréversibles comme une atteinte cardiaque qui peut parfois justifier d’une chirurgie cardiaque. Les manifestations neurologiques peuvent elles aussi être source de séquelles pouvant altérer la qualité de vie, les déplacements, l’autonomie. Toutefois, il est rare que cette pathologie soit responsable d’une invalidité importante, d’un reclassement professionnel. On signalera que les traitements utilisés peuvent avoir parfois des conséquences invalidantes sur la santé et la qualité de vie, notamment lorsque des traitements de 2ème ou 3ème ligne sont nécessaires.
Comment se faire suivre pour la maladie ?
La constatation d’une HE isolée nécessite initialement une prise en charge par un médecin généraliste, afin d’exclure les causes usuelles comme les parasitoses, les causes médicamenteuses. Un complément d’exploration en milieu spécialisé est souvent utile (Médecine Interne, Hématologie) afin d’écarter des maladies inflammatoires, des maladies hématologiques ou tumorales. Enfin, lorsque le diagnostic de SHE est évoqué, une prise en charge spécialisée est toujours nécessaire par des Internistes ou des Hématologues. Chaque spécialiste peut contacter le Réseau Eosinophile.
Où en est la recherche ?
De nombreux travaux sont initiés par le Réseau Eosinophile, association ayant vocation à promouvoir la recherche fondamentale, la recherche clinique dans le domaine des SHE, et dont les 2 sites moteurs sont le CHRU de Lille (laboratoire d’Immunologie et service de Médecine Interne) et le service de Médecine Interne de l’Hôpital Foch à Suresnes, en collaboration avec de très nombreux CHU ou centres hospitaliers généraux en France. Le Réseau Eosinophile travaille en collaboration avec l’International Eosinophilic Society et l’industrie pharmaceutique afin de favoriser le développement de molécules innovantes.
Y-a-t-il des associations de patients ayant la maladie ?
Il n’y a actuellement pas d’association de patients.
Peut-on avoir une prise en charge à 100% ?
Les SHE sont dans la plupart des cas prises en charge à 100% dans le cadre des Affections Longue Durée (ALD) « Hors Liste ».
Pour obtenir d’autres informations sur cette maladie, contactez Maladies Rares Info Services au 01 56 53 81 36 (appel non surtaxé) et www.maladiesraresinfo.org »
SOURCE : http://www.snfmi.org/content/hypereosinophilique-syndrome

FRANCE BLEU CHAMPAGNE ARDENNE - INTERVIEW du Dr DIGEON, marraine de ViiiVRE, et de Julie LALLEMANT, Présidente de l'association
FRANCE BLEU CHAMPAGNE ARDENNE
INTERVIEW du Dr DIGEON et de Julie LALLEMANT
24.09.18
(Marraine de ViiiVRE – Présidente de ViiiVRE)
FRANCE 3 - INTERVIEW du Dr DIGEON sur cette maladie et l’association VIIIVRE
FRANCE 3
INTERVIEW DU Dr DIGEON
sur cette maladie et l’association VIIIVRE
NEW’S MAG - ViiiVRE - Édition du 06.06.18
Article écrit par le Dr BOUVIER dans la rubrique SANTÉ
News’ Mag
édition du 06.06.18
Un excellent article sur le combat que nous menons dans ce magazine bimensuel gratuit dans la Marne, « les difficultés de ces patients sont grandes et les besoins de la recherche considérables » , « L’association ViiiVRE […] agit pour faire connaître le sort compliqué des enfants malades qui sont affectés par ce type de pathologies lourdes. Les dons sont nécessaires pour encourager la recherche fondamentale et l’aide à la prise en charge d’enfants qui en sont souvent lourdement handicapés et atteints de douleurs importantes. Les maladies orphelines sont un important sujet de santé publique qui méritent une attention soutenue, autant des pouvoirs publics que de tout citoyen. L’engagement de chacun au quotidien pour lutter contre toutes les maladies aide significativement à améliorer les conditions de ceux qui souffrent. »
Tout nos remerciements au Docteur Nicolas Bouvier pour la qualité de son article et à Gérard Peyrefiche (Président du NEWS’ MAG) pour avoir permis cette mise en lumière de l’association ViiiVRE et de son combat !
Journée nationale de réflexion sur le don d'organes et de greffes et de reconnaissance aux donneurs - 22/06/18
Le 22 juin est la journée nationale de réflexion sur le don d’organes et de greffes et de reconnaissance aux donneurs
Certaines maladies, comme celle que nous combattons, s’attaque aux organes… Et même si pour certaines la greffe n’enraye pas les maladies qui récidiveront sur le greffon, elle est vitale en attendant d’apporter un traitement plus adapté.
Il faut savoir qu’en France tout le monde peut recevoir une greffe d’organe ou de tissu, et chaque personne est considérée comme donneuse sauf si elle a formulé son désaccord total ou partiel (choix des organes) au registre national des refus ou par écrit.
Mais dans la réalité ce n’est pas si simple : trop peu de personnes ont clairement formulé leur choix et c’est une difficulté supplémentaire qui s’ajoute à leurs proches dans ce moment particulièrement éprouvant. Des refus seraient exprimés aux médecins par les familles environ 1 fois sur 3.
Malgré cela et comme chaque année, en 2017 il y a eu une augmentation du nombre de greffes : 6105 ! 6105 personnes greffées et autant de familles soulagées !
… sur 23.828 PERSONNES EN ATTENTE …
D’où l’importance de cette journée spécialement dédiée, mais aussi des informations et actions menées tout au long de l’année par différentes structures, notamment les associations en faveur de malades !
Plus d’infos sur https://www.dondorganes.fr/campagnes/2018
… Chaque donneur peut sauver plusieurs vies …
Journée Mondiale des MICI - 19/05/18
Journée Mondiale des MICI
19/05/18
Le 19 mai 2018 est la journée mondiale des Maladies Inflammatoires Chroniques des intestins. Il existe deux types de MICI : la maladie de Crohn et la Rectocolite Ulcéro-Hémoragique (RCH) (Voir définition en haut de cette page).
La maladie orpheline contre laquelle nous luttons présente des atteintes similaires aux 2 types de MICI connues, dans une forme sévère et résistante aux différents traitements existants.
Journée Internationale Maladies Rares - 28/02/18
Journée Internationale Maladies Rares
Rare Disease Day
28/02/18
Le 9 décembre dernier se déroulait la 18ème Marche des Maladies Rares à Paris, le 28 février aura lieu la 11ème journée internationale des maladies rares » Rare Disease Day » … on ne devient plus si rare !
Vous pouvez montrer vous aussi votre soutien en diffusant l’information et la vidéo officielle (https://www.rarediseaseday.org/videos), en participant aux évènements créés pour l’occasion (informations sur www.rarediseaseday.org), ou encore en utilisant le réseau social Facebook (en partageant leur page https://www.facebook.com/rarediseaseday/ ou en modifiant votre photo de profil (ow.ly/5jot30hSp3C) #showyourrare #showyoucare
Maladies rares : 3ème plan national 2018-2022
Maladies rares : Agnès Buzyn et Frédérique Vidal lancent
le 3ème plan national 2018-2022
« A l’occasion des 2èmes rencontres des maladies rares, Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé et Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ont lancé officiellement le 3ème plan national 2018-2022. Ce plan porte une ambition : partager l’innovation, un diagnostic et un traitement pour chacun. »
SOURCE : http://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/communiques-de-presse/article/maladies-rares-agnes-buzyn-et-frederique-vidal-lancent-le-3eme-plan-national